mardi 3 juin 2014

Marathon de la baie du Mont Saint Michel 2014






....déjà 7 semaines depuis le Marathon de Paris et sa déception d'avoir échoué à 2 minutes de l'objectif ( <3h15').

Jour J-1

Accompagné de mes compagnons mangeurs de bitume Greg et Guillaume, nous décidons de courir ce marathon sans pression et sans objectif, aux alentours des 3h30.
Mais vu comment la préparation se passe, je me sens capable de revoir mes objectifs à la hausse et pense être capable, en gérant bien la cours,
 de passer sous les 3h15.
Greg accepte de me suivre sur ce nouvel objectif, mais Guillaume, dont les semaines sont déjà bien remplies par son coach, reste sur l'objectif 3h30.

Ainsi donc, la veille de la course nous nous rendons tous les 3 en voiture à Saint Malo, où nous coucherons, et où les dossards de la course sont à retirer.
Le voyage se passe bien, les dossards sont retirés, les Galettes de La Trinitaine sont achetées, la galette jambon/champignon/fromage du soir est avalée, et le sommeil est trouvé rapidement.


Jour J  


5h30
Le réveil sonne.
Le ciel est entièrement bleu : c'est ça qu'c'est bon !
Après une douche rapide pour nous réveiller, nous nous jetons dans nos habits de course.


6h30
Nous montons dans les navettes qui vont nous amener au point de départ du Marathon à Cancale.
Comme 3 cancres, nous nous entassons au fond du bus pour faire monter l'ambiance et supporter le transfert difficile (le conducteur du bus a eu les pires difficultés à trouver la route de Cancale).
Arrivés sur la zone de départ, la vue est magnifique. La mer n'est qu'à quelques mètres....ça sent les vacances !
Il fait frai (9°), la musique est déjà à fond et les coureurs arrivent petit à petit.
L'ambiance est chaleureuse. Rien à voir avec la grosse usine qu'est le Marathon de Paris.
Une bonne heure nous sépare encore du départ. Nous nous asseyons face au soleil pour profiter des dernières minutes de calme avant la tempête !
Nous déposons nos sacs à la consigne et allons nous positionner à proximité de nos meneurs d'allure respectifs.

8h30
Le coup de pistolet du starter vient de claquer !
La foule compacte des 4000 coureurs s'élance vers l' abbaye du 8ème siècle.
Le premier kilomètre est un peu chaotique. Les coureurs sont au coude à coude.
La petite route large de quelques mètres seulement présente la seule "montée" véritable du parcours. C'est précisément ce premier kilomètre qui sera le seul à plus de 5' au kilo (5'03").

Grégory et moi restons à proximité du meneur d'allure des 3h15.

Arrivés au 7ème kilo, nous sommes à 4'32 au kilo, contre 4'37 pour passer sous les 3h15. Je crains que le scénario de Paris ne se reproduise et que je me "crame" au 30eme kilo.
Je décide donc d'attendre le meneur et de respecter l'allure initiale, alors que Greg continue seul. Je ne le reverrai qu'à la fin de la course.
Je rejoins donc le groupe agglutiné autour du meneur.

Les kilomètres défilent vite.
De très nombreuses familles encouragent les coureur à leur passage. Les cris et les applaudissements fusent de toute part !

L'arche du premier semi arrive déjà : 1h36, je suis dans les temps.
Je me sens bien... pourvu que ça dure.
Nous entrons alors dans la la campagne bretonne. Il fait nettement plus chaud ; je profite de chaque ravitaillement pour boire abondement et pour me mouiller la tête.

Peu de temps avant le 25ème kilo, le meneur lance un " Continuez, il faut que je fasse une pause, je vous rattrape !"



La perte du meneur d'allure ne me déconcentre pas et je parviens sans peine à maintenir une allure entre 4'35 et 4'40.
Je suis désormais avec deux autres coureurs qui ont le même objectif que moi et nous restons ensembles jusqu'au 35eme kilo.
J'ai alors un petit coup de fatigue, un coup de mou que je balaye d'un revers manche. Je suis encore dans les temps, il ne faut donc pas faiblir !

Les spectateurs sont désormais partout ! Les derniers kilomètres se courent entre des haies de badauds hurlant des encouragements ! 
L'ambiance est extraordinaire !
J'entends au loin le speaker et j’aperçois la ligne d'arrivée.
Le Mont est en ligne de mire : Enorme, Magnifique Grandiose !
 Il me reste 500m à parcourir.
Je regarde derrière moi par dessus mon épaule et je vois le meneur d'allure à quelques centaines de mètres derrière moi. Je rassemble alors mes dernières force et fonce sur les 500 derniers mètre à 3'50 au kilo pour terminer le second semi en 1h38, soit 3h14'22" au total ! !

 ***Objectif atteint : 3h14'22"***

Je rejoins alors Greg, qui a réalisé un superbe 3h00'50" (RP) après 35 kilo à fond :  Bravo à lui !
Guillaume arrive seulement 7 minutes derrière moi (3h21)
Merci les gars pour ce WE gastronomico-sportif réussi ! !


Morale de cette histoire : Un marathon sans pression est un marathon réussi !


1 commentaire:

  1. Bravo, Objectif atteint (finir la course :p)
    Avec tes commentaires, ça donne envie.
    Bruno

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