mercredi 6 août 2014

6000D : Trail des 2 lacs


..... Mon premier trail, ou la course où j'ai perdu tous mes repères !

C'est sur un coup de tête que j'ai décidé de me joindre à une bande d'amis (Lorène, Rémi, Christophe et Yves) pour participer à mon premier trail en montagne.
Le "Trail des 2 Lacs" est une des courses proposée en même temps que la fameuse 6000D, et contrairement à la mythique 6000D est accessible aux primo-traileurs !

Elle s'allonge sur 22km avec quasiment 1200m D+ autant de D- puisque nous faisons une boucle avec  "La Plagne - Bellecôte" comme départ et comme arrivée".




Samedi 26 Juillet 2014 - La Plagne Bellecôte - 8h30

Je n'ai jamais ni couru de trail, ni même couru en montagne.
Je n'ai donc aucun repère ni chronométrique, ni d'allure.
Alors, d'un calcule rapide, je me dis que je fais moins de 1h30 sur semi "à plat", donc avec un kilo de plus et le dénivelé, je devrais tourner autour de 2h30.
Et c'est à ce moment que je tombe sur 2 gars (Guillaume et son frère, des locaux) derrière moi qui me disent partir sur une base de 2h30 : Super, ils me serviront de lièvre ! !

Yves - Christophe - Rémi - Lorène - Guillaume



Le départ est donné.
La meute s'élance vers la Montagne et moi vers l'inconnu !
Je suis Guillaume à la trace pour ne pas être distance tout de suite. Nous slalomons dans un champs gorgé d'eau entre les concurrents, qui pour le moment sont plus lents que nous (que moi), et nous engageons sur un sentier large d'à peine 2 ou 3 mètres qui serpente le long de la montagne.
Le cortège est encore dense, mais les dépassements sont encore possible.
Arrive (enfin) le premier kilo, ma Garmin vibre et m'indique 7'02 !

QUOI ??? 7'02 ??? MAIS C'EST QUOI CETTE ALLURE ? Je n'ai pourtant pas l'impression d'avoir traîné.

J'ai le cœur à 177 bpm... Je sens que la suite va être compliquée si le cardio ne descend pas.
Je suis toujours derrière Guillaume.
1,5km......2ème kilo....7'22, et le cœur à 183 ! Je suis obligé de lâcher Guillaume et dois me résoudre à marcher pour calmer le coeur : Jamais je n'avais été obligé de marcher dès le 2ème kilomètre d'une course, comme quoi, il y a un début à tout ! !
J'abandonne donc le projet de faire 2h30.
Quelque chose commence à me faire mal derrière moi.....en bas.....qu'est ce que c'est que cette histoire ?
Ho ben dit donc ?! Ce sont mes mollets !! Ils commencent déjà à me tirailler.
Nous somme en direction de la Roche de Mio (2681m), ce qui représente depuis le départ 9km de montée à 8% environ : c'est sans doute ce qui explique cette gène aux mollets :)
Arrive le 4eme kilo, et son léger faux-plat, où je peux de nouveau trottiner doucement.
J'ai chaud, je transpire à grosses gouttes... peut être me suis trop couvert.
C'est ici que nous rejoignons les forçats de la 6000D.
Je demande à l'un d'entre eux:
- "Quelle distance depuis le début ?"
- "21...un semi et jusqu'ici tout va bien !" (il en a encore 42 derrière lui !)

1 heure de course : 7,44 km parcourus

Un épais brouillard nous entoure alors et il commence à faire frai. On ne peine à voir à 50m.
La pente s'accentue de nouveau et je suis contraint de devoir marcher de nouveau. Cela me permet de discuter avec les autres marcheurs, d'échanger quelques mots, d'encourager les dossards Jaunes (6000D)

La Roche de Mio (2681m) est désormais en vue.
Roche de Mio au bout du chemin
Histoire de dire que j'ai vu et touché la neige, je plonge la main gauche dans un névé.
De nombreux spectateurs sont massés le long de la dernière ligne droite avant le premier pointage et nous encouragent à gorges déployées. Il doit vraiment faire froid là, car, eux immobiles, sont tous emmitouflés dans d'épaisses doudounes.

L'arrivée au premier pointage annonce enfin la fin de la première difficulté, et les premières descentes.
 Enfin de la descente !
Après quelques centaines de mètres d'appréhension je lâche de frein à main et allonge les foulées (mes mollets me disent merci).

Au détour d'un virage, je tombe sur le ravitaillement que j'avais complètement oublié. Des fruits secs, des TUCS salés, des bananes épluchées et tranchées, des morceaux de sucre, de l'eau plate, gazeuse, énergétique et.... du vin !
Cette fois-cie, je fais l'impasse sur le Médoc proposé, rempli mon Camelbak d'eau plate et repars.
Ces quelques minutes de pause m'ont fait du bien, et j'attaque la descente remonté à bloc.
J'ai juste le temps de constater que le brouillard a complètement disparu et que nous sommes face à la montagne
Le sol est, ici aussi, gorgé d'eau. Les marres de boue sont omniprésentes. Mes appuis sont pourtant sûr, et mes "Salomon XR Crossmax2" ne me trahissent pas.

Les descentes sont violentes pour les quadri. Chaque impact au sol charge un peu plus les muscles. Je reste ultra vigilent aux endroits où je pose mes pieds, car à la moindre erreur, je me fais une cheville ...
Durant toute cette phase de descente, je me fais doubler par la droite et par la gauche : le tracé de al course est ici assez vague, ce qui permet aux plus rapides de ne pas être ralentis.

Du 13ème kilo au 15ème kilo le parcours relativement plat me permet de relancer sans me fatiguer.

2 heures de course : 15,44 km parcourus


Le passage à proximité du Chalet du Carroley nous annonce l'arrivée imminente de la dernière difficulté de ce trail  : la montée au col de l'Arpette (2337m). 
Les 5 ou  600 dernières mètres sont entre 15 et 20% de D+.
En plus du dénivelé important, le terrain est accidenté, pierreux, rendant l'ascension difficile et épuisante.

Les 2 kilomètres que je viens de parcourir sont les plus lents de ma petite carrière de coureur : j'ai mis 28 minutes.
Mais peu importe car le 3ème et dernier contrôle est passé et les 4 derniers kilomètres de descente vers la ligne d'arrivée me tendent les bras.
Mes mollets ont enfin fini de souffrir, et de nouveau les quadri travaillent à 100% .
La pente est raide.
Jamais je ne me serais imaginé cavaler sur une piste de ski sans neige !
La fin de la course se fait sans problème, à vive allure ( 4'20 au kilo).
En passant sous le portique d'arrivée, je stoppe mon chrono : 2h52'. C'est moins bon que ce que j'avais espéré, mais mon objectif de 2h30' avait été fixé "au doigt mouillé", sans aucune idée de ce qui m'attendait.

Pour conclure, je dirais que :
- organisation : irréprochable
- température extérieure: idéale 
- météo : le brouillard épais donne une atmosphère aussi étrange qu'amusante, mais nous prive des panoramas de la montagne
- par peur de la blessure, j'ai BEAUCOUP (trop) regardé où je mettais mes pieds, et pas assez profité des paysages.

Félicitations à mes compagnons de course, qui sont tous parvenus à rallier l'arrivée.

 Trail des 2 lacs 2014
Chrono
Général
Catégorie
Clt cat.
Rémi
  2h40'01" 
 154 / 738  
SEM
  102 / 291 
Guillaume
  2h52'59" 
 258 / 738 
SEM
  158 / 291 
Christophe
  3h05'28" 
 379 / 738 
SEM
  201 / 291 
Lorène
  3h38'50" 
 609 / 738 
SEF
  94 / 130 
Yves
  4h02'24" 
 702 / 738 
V3M
  18 / 21 

Notez que Yves est V3 : BRAVO Yves ! !






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